CAMEROUN | Quand nous pénétrons dans le marché B de Bafoussam, nous ne nous doutons pas encore que nous sommes à quelques pas d’une caverne d’Ali baba comme seul le Cameroun peut en cacher. Si nous les connaissions déjà, découvrir ici au cœur de l’Ouest les acteurs et artisans à l’origine de ce petit bijou d’ingéniosité travaillant avec avec un savoir-faire et une dextérité incroyable aura été un véritable cadeau!

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Beatrice

Un savoir-faire ancestral et méticuleux

Beatrice nous ouvre les portes de sa boutique, entre les tam-tam et les tissus Ndop. Un seul mot nous vient à l’esprit. Woaw! Des dizaines de chapeaux plus beaux les uns que les autres! Plumes de poulet fermier, natures ou teintées, plumes de pintades, mini-chapeaux ou grand format, il y en a pour tous les goûts! Nous bavardons avec elle et échangeons sur les origines et les significations de ces coiffes traditionnelles bamileke portées lors de rituels bien précis. Aujourd’hui elles sont aussi utilisées comme objet de décoration mais n’en perdent pas pour autant leur signification.

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Rosyne

lI faut pas moins de 4 jours pour réaliser un Juju hat

Nous poursuivons jusque dans un petit quartier et allons, avec elle, rencontrer les artisanes qui confectionnent ces parures uniques au monde. Il n’est pas rare d’ailleurs de les retrouver dans les plus grands magazines de mode et autres galeries design, surtout au Etats-Unis ou la diaspora camerounaise est très importante. Rosyne nous accueille dans sa maison en coupant de petites lamelles de bois qui serviront à attacher les plumes ensemble. Le grand-père, débarquant au même instant, est tout étonné de voir ainsi foule dans sa maison. Ça et là, des tas de plumes et plusieurs chapeaux en cours de réalisation. Elle nous explique que chaque maman possédant ce savoir-faire réalise ces chapeaux chez elle et permet ainsi d’ajouter un revenu substantiel au foyer. Il ne lui faut pas moins de 4 jours pour sélectionner les plumes, les teinter, les assembler sur de petites tiges et les rattacher ensemble pour former un rond parfait. Celui-ci peut même dépasser le mètre de diamètre!

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Ma Marceline

Je me rappelle encore mon premier voyage au Cameroun en 2010, organisé dans l’urgence car le décès du père de Josi avait précipité notre arrivée là-bas: les émotions liées à la rencontre de la famille, les odeurs, les bruits et les paysages magnifiques, puis ce moment surréaliste: les funérailles du grand-papa (disparu 10 ans plus tôt) couplées à celle du papa de Josi. Plus de 1000 personnes invitées, de la famille affluant du monde entier. Le cortège, moment phare des funérailles, permet à chacun de défiler dans ses plus beaux apparats. Pour les femmes mariées, le Juju hat est de rigueur. Tonton Joseph m’a demandé d’immortaliser Ma Marceline, son épouse, lors de cet événement. J’étais alors loin d’imaginer que 10 ans plus tard, nous allions travailler avec la filière pour faire découvrir ce haut symbole de la culture Bamileke en Suisse.

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La dimension symbolique

C’est un aspect très important à savoir. Le Juju hat n'est pas un simple élément de décoration: il possède le statut de coiffe des Reines et a une forte dimension symbolique. Ils sont également portés lors de rituels très importants dans la communauté Bamileke tels que les mariages, les funérailles, ...

GAKOMO A, LORS DE SES NOMBREUX VOYAGES AU CAMEROUN, SÉLECTIONNÉ ET FAIT L’ACQUISITION DE NOMBREUX JUJU HAT. N’HÉSITEZ PAS À CONTACTER JOSI POUR EN FAIRE L'ACQUISITION.